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- Rédigé par : Acsio Conseil
En 2024, la France renforce son engagement en faveur de la planification écologique grâce à une série d’appels à projets ambitieux. De la modernisation des filières bois à la préservation de la biodiversité en passant par des initiatives éducatives et des solutions fondées sur la nature, ils illustrent la mobilisation collective pour lutter contre le dérèglement climatique et accompagner la transition écologique. Découvrez les temps forts et les résultats de cette année cruciale.
La planification écologique est au cœur des priorités de l’État français, visant à accélérer la transition écologique et la décarbonation de l’économie d’ici 2050. Parmi les secteurs stratégiques identifiés, la filière forêt-bois occupe une place essentielle, contribuant significativement aux objectifs climatiques nationaux grâce au puits de carbone forestier et à l’utilisation des produits bois.
Pérennisation des aides au renouvellement forestier
Le rapport « Objectif forêt », publié le 26 juillet 2023, souligne que 10 % de la forêt métropolitaine nécessitent des actions de renouvellement ou d’enrichissement au cours des dix prochaines années. En continuité avec les programmes France Relance et France 2030, le dispositif d’aides au « renouvellement forestier » a été pérennisé. Depuis le 5 novembre, la plateforme « Cartogip » permet aux propriétaires de forêts, qu’elles soient privées ou publiques, de déposer leurs demandes d’aides dans le cadre du programme « France Nation Verte ». Ce dispositif vise à financer des projets de renouvellement et d’amélioration des forêts pour renforcer la résilience des écosystèmes face au changement climatique. L’atteinte des objectifs repose également sur une production accrue de semences et de plants, ainsi que sur des capacités renforcées pour les travaux forestiers.
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Soutien à la filière graines et plants
Le dispositif « Investissements productifs dans la filière graines et plants », lancé en juillet 2024, a permis de retenir 50 lauréats sur les 56 candidatures reçues. Ces projets, majoritairement issus du secteur forestier (41) et agroforestier (9), couvrent à la fois la métropole et l’Outre-Mer, incluant Mayotte, la Martinique et La Réunion. Une enveloppe de 7,6 millions d’euros a été allouée, pour un investissement global de 18,6 millions d’euros. Les objectifs de cette initiative sont d’accroître la production de semences et plants forestiers et agroforestiers, d’améliorer les performances économiques et environnementales des entreprises concernées, et de moderniser leurs équipements, notamment grâce à la robotique et au numérique, afin de garantir la qualité et le suivi des plantations.
Soutenir l’innovation et la résilience forestière : Les premiers lauréats de l’appel à projets ESPR 2024
Dans le cadre de l’« Exploitation forestière et sylviculture performantes et résilientes (ESPR) », lancé en juillet 2024, 44 projets ont été sélectionnés en priorité, représentant un investissement total de 2,4 millions d’euros et bénéficiant de 1,2 million d’euros d’aides publiques. Cet appel, qui fait suite au dispositif France 2030, vise à soutenir les entreprises d’exploitation forestière en les aidant à acquérir des équipements innovants, performants, respectueux des sols et réduisant la pénibilité ainsi que les risques d’accidents du travail. Avec plus de 245 demandes reçues, la priorisation des projets s’est basée sur plusieurs critères, notamment le type de matériel (plantation, outils numériques, équipements pour préserver les sols), l’impact environnemental, et les aides perçues lors du dispositif précédent. Les projets retenus couvrent la métropole et La Réunion.
Renforcer la prévention des incendies : 83 lauréats pour protéger les forêts en 2024
« Défense des forêts contre les incendies » (DFCI) a été lancé pour réduire les risques de départs de feux et limiter les surfaces forestières touchées dans les zones les plus exposées. Ce dispositif finance des investissements tels que des équipements dans les massifs à risque (points d’eau, pistes) et des études pour élaborer des plans de massif ou des Plans Départementaux de Protection des Forêts Contre les Incendies (PDFCI). Sur 167 dossiers déposés, 83 projets ont été retenus, représentant une aide totale de 6,1 millions d’euros pour un investissement de 7,6 millions d’euros. Les bénéficiaires incluent principalement des collectivités (communes, syndicats, départements), mais aussi des propriétaires forestiers et établissements publics, avec une répartition couvrant l’ensemble du territoire, y compris l’Outre-Mer.
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Industries du bois : deux dispositifs pour renforcer compétitivité et durabilité en 2024
Le premier, « Industrialisation Performante des Produits Bois » (IPPB), a permis de retenir 41 projets sur 58 candidatures, représentant un investissement de 288,1 millions d’euros et bénéficiant de 76,1 millions d’euros d’aides. Ils, localisés en métropole et en Outre-Mer (notamment en Guyane), permettront de mobiliser 482 000 m³ de bois d’œuvre supplémentaires chaque année, de créer près de 300 emplois en milieu rural et d’améliorer les procédés de transformation, la valorisation des bois et les conditions de travail.
Le second, « Biomasse Chaleur pour l’Industrie du Bois » (BCIB), vise à soutenir des installations performantes pour le séchage de bois tout en assurant l’autonomie énergétique des industries grâce à leurs co-produits. Sur 14 dossiers déposés, 10 projets ont été retenus, représentant un investissement global de 77,6 millions d’euros et bénéficiant de 28,8 millions d’euros d’aides. Ils permettront de sécher 190 000 m³ de sciages supplémentaires par an, avec une production annuelle de 308 GWh thermiques et 12 GWh électriques.
Ces deux dispositifs contribuent à valoriser durablement la ressource forestière française, tant pour des produits à longue durée de vie que pour des bois de moindre qualité. L’État, dans le cadre de sa planification écologique, dynamise ainsi le secteur forêt-bois de manière inédite, en réponse aux défis climatiques actuels.
Quels sont les critères d'éligibilité ?
Les critères d’éligibilité sont rigoureux car les dossiers doivent garantir l’impact et la durabilité des initiatives financées. Voici les principaux critères appliqués aux différents dispositifs :
- Impact environnemental et lutte contre le changement climatique : les projets doivent contribuer à la réduction des émissions de carbone, à la préservation de la biodiversité. Il y a une attention particulière à la préservation des sols et des solutions fondées sur la nature.
- Pertinence territoriale : l’impact territorial est un critère central. Les zones rurales, forestières ou à risque sont particulièrement concernées surtout si plusieurs acteurs locaux sont sollicités.
- Innovation et durabilité : les initiatives doivent intégrer des technologies modernes, telles que la robotique ou les outils numériques, et proposer des procédés innovants pour l’efficacité énergétique, la transformation du bois ou la prévention des incendies.
- Coût et gestion des ressources : le plan budgétaire nécessite d’être clair et de démontrer sa capacité à mobiliser les financements nécessaires en complément des aides. Les initiatives qui incluent l’économie circulaire sont privilégiées.
- Création d’impact économique et social : les projets doivent contribuer à la création d’emplois, au développement économique local ou à l’amélioration des conditions de travail. Les initiatives éducatives ou formatrices pour les professionnels sont particulièrement encouragées.
Quels sont les types de projets éligibles ?
Un large éventail d’initiatives vise à accélérer la transition écologique et à renforcer la résilience des écosystèmes forestiers et industriels.
Renouvellement forestier | Planter et renouveler les forêts. Accroître la résilience des écosystèmes forestiers par la gestion durable et l’enrichissement des forêts |
Production de graines et plants | Augmenter la production de semences et de plants forestiers et agroforestiers. Moderniser les pépinières |
Exploitation forestière et sylviculture | Acquérir des équipements innovants et respectueux des sols pour l’exploitation forestière. Réduire la pénibilité du travail et les risques d’accidents |
Prévention des incendies | Installer des points d’eau, de création de pistes et d’élaboration de plans de massif ou des infrastructures pour limiter les départs de feux |
Industries du bois | Industrialiser les produits bois pour améliorer les procédés. Investir pour l’autonomie énergétique des industries du bois |
Projets éducatifs et sociétaux | Sensibiliser et former les jeunes générations à la gestion durables des forêts |
Quelles sont les perspectives pour 2025 ?
Les appels à projets lancés en 2024 s’inscrivent dans une dynamique pluriannuelle de soutien à la filière forêt-bois. Les résultats obtenus cette année serviront de base pour ajuster et renforcer les dispositifs en 2025. Parmi les priorités figurent l’adaptation aux défis climatiques, la préservation des territoires littoraux et la réduction des déchets dans le cadre de l’économie circulaire. Ces actions s’alignent sur les initiatives de biodiversité et les initiatives environnementales d’envergure nationale. L’État réaffirme ainsi son engagement à accompagner les acteurs de la forêt et du bois dans la transition écologique, contribuant à la souveraineté industrielle et à la décarbonation de l’économie française.
Et en conclusion
Le bilan 2024 témoigne de la mobilisation de l’État et des acteurs de la filière forêt-bois en faveur de la planification écologique. Les dispositifs mis en place visent à pérenniser les aides au renouvellement forestier, à soutenir la production de semences et de plants, à moderniser les entreprises de transformation du bois et à structurer la filière. Ces actions concertées contribuent à renforcer la résilience des écosystèmes forestiers, à promouvoir une gestion durable des ressources et à atteindre les objectifs climatiques de la France à l’horizon 2050.