Les changements agroalimentaires à prévoir en 2050

Les coûts de développement des entreprises sont souvent élevés alors pourquoi se priver de financements étudiés et conçus pour vous aider ?

Nous contacter
Actualité
  • Publié le : 14/10/2022
  • Rédigé par : Acsio Conseil

À quoi ressemblera notre alimentation dans 30 ans ? Pour parvenir aux ambitions françaises et européennes de neutralité carbone à l’horizon 2050, notre société doit faire des choix aussi cruciaux que difficiles à mettre en œuvre.

Plusieurs scénarios envisagés

« Nous n’arriverons pas à évoluer sans toucher à notre système alimentaire, et ce, de la fourche à la fourchette », insiste Sarah Martin, cheffe du service Agriculture, Forêt, Alimentation à l’Ademe (Agence de la transition écologique).

Moins de viande

En suivant le premier scénario, on retrouve nettement moins de produits animaux dans les assiettes en 2050. La consommation de viande a été divisée par trois, les produits laitiers par deux. Sont privilégiés les aliments frais, de saison et locaux. 80 % des émissions de GES étant liées aujourd’hui à l’élevage, cette évolution des régimes a entraîné une diminution des émissions de CO2 de 40 %.

La consommation de viande se maintient, mais avec une diminution de viande bovine au profit de la volaille (moins émettrice), de même que « l’aquaculture, les élevages d’insectes, la viande de synthèse et d’autres sources de protéines alternatives se sont développé » précise l’étude.

Agriculture et irrigation

L’étude consacre une partie importante à l’agriculture, secteur en première ligne pour diminuer les émissions de GES (méthane, protoxyde d’azote et dioxyde de carbone).

Dans le scénario, les productions agricoles se sont presque intégralement converties en bio (70 %) et consomment très peu d’intrants. Les produits phytosanitaires ont été divisés par huit.

Plus surprenant, la consommation d’eau par l’irrigation va augmenter dans les deux scénarios. Même dans une perspective de diminution de la consommation de viande. « L’irrigation va simplement se déplacer du maïs grain qui sert aujourd’hui à nourrir les animaux, vers les légumineuses qui auront besoin d’être arrosées à cause des sécheresses », précise lors de la conférence Christian Couturier, également auteur de l’étude.

Éclairer les décideurs

Si tous les scénarios sont compatibles avec la neutralité carbone en 2050, les chercheurs préviennent que le poids du système alimentaire se renforcera nettement d’ici-là, « du fait de la persistance d’une partie des émissions de méthane et de protoxyde d’azote » dans les élevages. Les émissions pourraient atteindre 50 % des émissions totales en 2050 selon l’Ademe.

Carine Barbier, chercheuse (CNRS-CIRED), coordinatrice du projet, souligne que les modèles basés sur la sobriété et le développement du territoire, possèdent « des avantages supplémentaires, des bénéfices supérieurs sur l’eau, les pesticides, la biodiversité, la qualité du sol, et d’une manière générale sur la résilience de l’agriculture ». Ce sont par ailleurs les seuls à ne pas recourir à la capture et séquestration du carbone par des solutions technologiques.

Selon la chercheuse, ce n’est pas le chemin vers lequel nous nous dirigeons. Pour Carine Barbier, chercheuse (CNRS-CIRED), coordinatrice du projet, « c’est à chaque décideur et à la société toute entière de comprendre vers quoi nous conduit chacune les décisions politiques sur le plan agroalimentaire. »

 


Les coûts de développement des entreprises sont souvent élevés alors pourquoi se priver de financements étudiés et conçus pour vous aider ?

Nous contacter

Vous avez des investissements ?
Nous pouvons vous accompagner !

Nous contacter