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- Rédigé par : Acsio Conseil
D’après une étude publiée par le cabinet Trendeo, focalisée sur le premier semestre 2024, le processus de réindustrialisation en France semble ralentir. Bien que les investissements atteignent des sommets historiques, le nombre de nouvelles usines diminue, tandis que les fermetures augmentent par rapport à l’année précédente. En conséquence, le solde net des emplois dans l’industrie atteint son niveau le plus bas depuis quatre ans.
Etat des lieux sur les ouvertures et les fermetures de ce premier semestre
D’après les informations communiquées à l’AFP par Yves Cousquer, fondateur du cabinet Trendeo, 61 usines ou ateliers de plus de dix employés ont annoncé leur fermeture entre janvier et juin, souvent en raison de liquidations judiciaires. Ce chiffre représente une augmentation de 9 % par rapport aux six premiers mois de 2023.
Dans le même temps, Trendeo a recensé 79 annonces d’ouverture de nouveaux sites industriels, ce qui marque une baisse de 4 % par rapport au premier semestre 2023. Bien que le solde net des ouvertures reste positif avec 18 sites de plus que de fermetures, il a diminué de 30 % par rapport au solde de 26 enregistré au premier semestre 2023. Le fondateur note que cette tendance s’est aggravée durant l’été : en juillet et août, seulement cinq nouvelles usines ont été annoncées, tandis que dix ont fermé leurs portes.
Pourquoi les usines ferment-elles en France ?
Une incertitude politique
Comme le montre l’enquête mensuelle de la conjoncture de la Banque De France datant de début juillet 2024 (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 26 juin et le 3 juillet), l’indicateur d’incertitude a connu une forte augmentation, principalement en raison du contexte électoral. Cette hausse est observée dans tous les secteurs, avec une accentuation notable dans les services.
De nombreux dirigeants d’entreprise expriment leurs préoccupations liées à l’incertitude politique nationale. Ils signalent une attitude attentiste chez les clients, des reports d’investissements, y compris ceux provenant de l’étranger, ainsi qu’un gel des embauches en raison du manque de visibilité sur les évolutions possibles des coûts salariaux. Cet indice d’incertitude atteint ses niveaux les plus élevés depuis 2022 (crise énergétique).
Si bien que les investissements sont à l’arrêt, les décisions sont repoussées et la réindustrialisation est freinée.
Des délocalisations importantes
Certains grands acteurs industriels poursuivent le transfert de leurs activités à l’étranger depuis le début de l’année. Parmi ces cas, IBM a annoncé en mars la suppression de 260 postes en France, liée à une « optimisation des centres de services partagés offshore » par le géant de l’informatique.
Également en mars, d’autres annonces reflètent des difficultés plus structurelles dans certains secteurs, notamment l’industrie automobile, confrontée à une transition rapide vers le moteur électrique. Il a été révélé que Stellantis déplacera deux de ses trois lignes de production de boîtes de vitesses de l’usine de Metz vers l’Inde et l’Italie. Chez Bosch, la fabrication de systèmes de direction assistée électrique sur le site de Marignier en Haute-Savoie est transférée vers l’Europe de l’Est.
Quels sont les pronostics pour le second semestre 2024 ?
Pour l’instant, les commentaires restent prudents. La rentrée a été marquée par l’ouverture de sites dont le lancement était prévu depuis plusieurs années. Par exemple, Constellium a presque doublé sa capacité de recyclage d’aluminium à Neuf-Brisach (Moselle). Dans le secteur du luxe, Hermès a inauguré sa 23ᵉ maroquinerie-sellerie à Riom, dans le Puy-de-Dôme, employant 250 artisans. L’entreprise a également trois autres projets de manufactures en cours à L’Isle-d’Espagnac (Charente), Loupes (Gironde) et Charleville-Mézières (Ardennes). Les cinq nouvelles usines ou ateliers annoncés en juillet et août concernent presque exclusivement les secteurs de l’énergie, du traitement des déchets et des matériaux, ainsi que le recyclage, des domaines très actifs dans la transition énergétique.
Les trois prochains mois s’annoncent cruciaux pour faire pencher la balance et espérer de meilleures perspectives.
Quels sont les dispositifs qui subventionnent la création d’usine ?
Bpifrance et son dispositif Première Usine
Qui est concerné ?
L’appel à projets « Première Usine » de Bpifrance s’adresse aux entreprises innovantes, en particulier les start-ups et PME françaises, qui développent des technologies ou produits à fort potentiel industriel. Ces entreprises doivent être en phase d’industrialisation et envisager de créer leur première unité de production sur le territoire français.
Le projet est mené par une seule entreprise, ayant le statut de PME à la date de dépôt du dossier. Mais le porteur peut être aussi une entreprise de taille intermédiaire (ETI) si elle présente des caractéristiques d’innovation et une croissance exponentielle. Enfin, le projet peut être porté par une structure ad hoc, notamment lorsque le but est de développer des capacités industrielles partagées pour une ou plusieurs start-ups et PME.
Quels sont les projets éligibles ?
Les projets éligibles sont ceux qui visent la création d’une première usine pour produire des produits innovants à l’échelle industrielle. Ils doivent représenter des dépenses supérieures à 5 millions d’euros. L’aide distribuée prendra la forme de subventions (60%) et d’avances récupérables (40%).
Les projets doivent démontrer un potentiel significatif en termes d’innovation, de compétitivité et de création d’emplois. Ils doivent également contribuer aux objectifs stratégiques de la France en matière de développement économique et durable.
Comment demander une subvention ?
Pour solliciter une subvention dans le cadre de cet appel à projets, les étapes à suivre sont :
- Consulter le cahier des charges : disponible sur le site de Bpifrance, il détaille les conditions d’éligibilité et les critères de sélection.
- Préparer le dossier de candidature.
- Soumettre le dossier en ligne : via la plateforme dédiée sur le site de Bpifrance avant le 15 décembre 2026 à 12h.
- Suivre l’évaluation : Après soumission, le projet sera évalué par un comité d’experts selon des critères prédéfinis tels que l’innovation, la viabilité économique et l’impact sur l’emploi.
- Vous pouvez également faire appel à ACSIO Conseil. Le cabinet se charge de réaliser l’ensemble des procédures pour vous.
Les régions aident leur territoire
Les régions apportent leurs aides financières pour soutenir la création d’entreprises en local, exemple avec la Région Occitanie :
Région Occitanie : Dispositif « Contrat Création » : Le Contrat Création est une aide proposée par la Région Occitanie pour soutenir les créateurs d’entreprises industrielles. Le montant de l’aide varie selon différents critères notamment, la taille de l’entreprise, le montant des dépenses ou encore le type de dépenses. L’aide prend la forme de subventions d’investissement ou d’avances remboursable. Les dépenses éligibles incluent les investissements matériels (machines, équipements de production), les investissements immatériels (brevets, logiciels) et les dépenses de recherche et développement. Ce dispositif vise à encourager la création d’emplois et le développement économique régional en facilitant l’implantation de nouvelles entreprises industrielles. Le dispositif est ouvert jusqu’au 31/ décembre 2024.
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