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- Publié le :
- Rédigé par : Acsio Conseil
Dans le cadre de la loi EGalim, les interprofessions ont élaboré des plans de filières qui visent à :
- Renforcer la qualité sanitaire, environnementale et nutritionnelle des produits ;
- Favoriser une alimentation saine, sûre et durable pour tous ;
- Payer le juste prix aux producteurs, pour leur permettre de vivre dignement de leur travail ;
FOCUS SUR LA FILIERE FRUITS ET LEGUMES :
Une filière en mouvement confrontée à de multiples enjeux :
Pour les fruits et légumes frais :
En matière de production, ces quinze dernières années le potentiel de production français a été marqué par le recul des cultures fruitières (42 000 exploitations en 2011 à 37 600 exploitations en 2016). La production globale de fruits et légumes frais est quant à elle passée de 10 millions de tonnes en 2011 à 7,8 millions de tonnes en 2016.
En matière de consommation, les fruits et légumes frais représentent 1,6% des dépenses totales des ménages français et 12% de leur budget alimentaire. La consommation en volume est relativement stable, avec un léger accroissement sur la période 2011-2016. On observe une forte croissance du segment bio (entre 7% à 8% de part de marché).
En matière d’exportation, l’offre française est appréciée sur les différents marchés, en raison de sa qualité sur certaines catégories de produits haut de gamme (bonne perception de l’origine France à l’international, synonyme de qualité). Les produits français souffrent néanmoins d’un manque de compétitivité à l’export notamment en raison des coûts de main d’œuvre élevés mais aussi du déficit d’image lié aux faibles investissements en communication du fait des baisses des soutiens publics depuis 2014.
En matière d’organisation et de structuration de la filière, une baisse tendancielle des surfaces est observée. 43 % des fruits et légumes frais consommés (hors banane) proviennent d’au-delà de nos frontières.
Enfin en matière de recherche et d’expérimentation, l’état de la recherche publique en fruits et légumes en France s’est considérablement dégradé durant les 20 dernières années. En effet, les procédures de financement de l’innovation ne sont pas adaptées à des formules collectives et collaboratives.
Pour les fruits et légumes transformés :
La filière française est fortement montée en gamme ces dernières années, ce qui a permis de faire progresser la valeur. Elle se caractérise ces 2 dernières années par l’émergence d’un tissu dynamique de start-up fondant leur développement sur l’innovation. Le gain de compétitivité au niveau de la production (récolte mécanique en 1er lieu) reste un axe majeur pour exister dans cet univers concurrentiel. Néanmoins, le marché des productions françaises est au moins de dimension européenne.
En matière de consommation, on observe une érosion de la consommation des fruits et légumes transformés. La consommation totale des légumes transformés des adultes a diminué de 24% et celle des fruits transformés de 1%, malgré des évolutions différentes selon les catégories de produits.
En matière d’exportation, selon les produits, la part des exportations, peut aller de 15 à 80% des volumes. La filière française développe 2 stratégies : L’implantation par croissance externe des groupes industriels à l’international, sur des grandes zones de production et/ou de consommation (Est de l’Europe, Russie, Amérique du Nord et du Sud…) et la différenciation produit.
Un plan de filière ambitieux bâti autour de 4 objectifs :
Ce plan de filière consiste d’une part à « créer et répartir la valeur » et d’autre part à renforcer la confiance des consommateurs en assurant une « alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous ».
- Compétitivité nationale : renforcer la compétitivité et l’attractivité des productions françaises au sein des marchés
- Santé publique : soutenir la consommation des fruits et légumes et valoriser leurs atouts nutritionnels
- Développement économique international : renforcer la place des entreprises et des produits à l’international
- Alimentation responsable : favoriser un changement systémique des modes de production tout en expliquant mieux et en valorisant les pratiques réelles de la filière afin de réduire l’écart entre les comportements des consommateurs et les attentes citoyennes.
Le plan stratégique de filière a donc pour vocation de réduire l’écart qui existe entre les objectifs publics, les capacités d’évolution de la filière et la réponse aux demandes des consommateurs ainsi qu’aux attentes sociétales.
Des orientations stratégiques permettant de répondre à ces objectifs et aux attentes sociétales :
En tenant compte des 4 objectifs généraux énumérés, le plan filière « filières et légumes » repose sur les orientations stratégiques suivantes :
Axe n°1 : Disposer d’outils, tant structurels que conjoncturels, permettant des stratégies économiques de filière (compatible avec l’OCM).
Axe n°2 : Améliorer la segmentation du marché, source de valeur pour toute la filière et de réponse aux attentes des consommateurs.
Axe n°3 : Mieux répondre aux attentes sociétales, notamment par le développement de la recherche et de l’innovation, tout en assurant la durabilité de la filière.
Axe n°4 : Répondre à l’objectif de santé publique et d’éducation alimentaire en matière de consommation de fruits et légumes.
Axe n°5 : Mieux structurer le commerce à la demande internationale et renforcer la communication sur l’offre des entreprises et des produits français.
Volet transversal : Optimiser la gouvernance de la filière pour favoriser les prises de décision, l’ouverture à la société civile ainsi que la recherche et l’innovation.
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